Historique

Notre histoire

Le 25 juin 1998, un groupe de huit personnes, composé de chercheurs de divers horizons, d’amateurs d’art et d’histoire, se réunissait dans le but de concentrer ses efforts sur un atelier d’artistes du Vieux-Montréal, actif au début du XXe siècle et situé à l’actuel 26-28, rue Notre-Dame Est, l’ancien 22. Cet atelier s’appelait L’Arche.

Si son existence était connue de certains historiens de l’art et de la littérature et ce par divers textes sources, en revanche les personnes réunies en ce mois de juin 1998 avaient la conviction que cet atelier méritait beaucoup plus d’attention qu’on ne lui en avait accordé jusqu’ici. Trop de peintres, de poètes, de musiciens, d’écrivains, de comédiens, de journalistes, d’intellectuels, connus et moins connus, avaient fréquenté ce lieu pour que son existence se résume à quelques lignes ou à quelques paragraphes dans les colonnes des journaux de l’époque, ou à quelques pages dans les livres que certains de ceux qui l’ont animé avaient publiés, ou encore aux mentions succinctes dans les manuels d’histoire qui daignaient mentionner l’existence de L’Arche.

La complexité de la question augmentait du fait que l’histoire de L’Arche était liée aux autres étages de la maison au haut de laquelle elle nichait. Ces trois étages inférieurs avaient été occupés par des graveurs, dessinateurs, illustrateurs, photographes et imprimeurs qui, tous, se fréquentaient, s’appréciaient et échangeaient leurs services. Nous nous trouvions donc en présence d’une maison entièrement occupée par des artistes.

De rapides mais précises investigations entreprises par les chercheurs rassemblés en ce mois de juin 1998 les amenèrent à conclure qu’environ cent personnes se rattachaient directement ou de près à l’histoire de cet atelier et de son édifice, et que parmi celles-ci, une quarantaine étaient de première importance. C’est dire que la recherche sur L’Arche et sur ceux qui l’ont animée s’annonçait à l’image de L’Arche elle-même : «immense[1]». L’ampleur et la variété des événements qu’a connu cet atelier offrent un véritable concentré de la vie culturelle de l’époque, avec ses multiples tendances ou conservatrices ou d’avant-garde.

D’où la nécessité de fonder un Centre de recherche qui soit dédié à L’Arche et son époque et de publier en fascicules et en volumes cette histoire d’une richesse exceptionnelle.

[1] Ubald Paquin, « Ce qu’est notre Quartier latin et ce que sont ses poètes », Le Canada, 27 avril 1917, p. 2.

Membres fondateurs

Assis à gauche : Marguerite Chagnon, Estelle Piquette-Gareau, Jean-Guy Dagenais. Assises à droite : Denyse Roy, Odette Legendre. Debout à gauche : Richard Foisy, et au centre : Gérald Olivier et son épouse Fernande (assise) [archives CRALA].

Marguerite Chagnon

Pour en savoir plus long sur le talentueux peintre et sculpteur de la Montée Saint-Michel, Onésime-Aimé Léger, sa nièce, Marguerite Chagnon, est partie à la recherche des œuvres de l’artiste. Au hasard des ventes aux enchères, des encans, des collections privées, elle a l’espoir de retrouver des tableaux de cet habitué de L’Arche. Généreuse, elle est toujours prête à aider et accompagner les chercheurs du Centre dans leurs tournées ou leurs fouilles exploratoires.

Jean-Guy Dagenais (1936-2019)

 

La passion, la patience et la ténacité ont fait de Jean-Guy Dagenais un infatigable chercheur. À partir du moment où il prit sa retraite, il se consacra à faire connaître le peintre et graveur Rodolphe Duguay, l’homme et l’œuvre. Membre actif de la Maison-Atelier Rodolphe-Duguay de Nicolet, il a produit un travail considérable sur l’intégralité du Journal de cet artiste publié en 2002. L’abondante annotation du texte met en lumière des dizaines de contemporains du peintre nicolétain.

John Davis 

Si vous cherchez un livre introuvable ou épuisé, un canadiana rarissime, c’est à John Davis qu’il faut s’adresser. Non seulement amoureux des arts et des lettres, mais aussi des livres, ce libraire bibliophile parcourt le Québec, avec sa voiture et son chien, à la recherche de trésors cachés dans des sous-sols, des garages ou des greniers. Et il en trouve ! Pour les chercheurs de notre Centre, John Davis est un précieux collaborateur. Son fonds compte des milliers de livres, revues et documents anciens.

Benoît Deshaies

Pour faire profiter notre Centre de son expérience de rassembleur et d’organisateur chevronné, le docteur Benoît Deshaies a participé à la création du Centre de recherche sur L’Arche. Ses judicieux conseils et son souci d’efficacité sont pour les chercheurs un soutien très apprécié. Par ailleurs, le docteur Deshaies, profondément engagé dans l’action sociale, est aussi grand amateur d’art et collectionneur.

Richard Foisy

Auteur de divers ouvrages sur des peintres et des écrivains historiques ou contemporains du Québec, Richard Foisy est un chercheur qui allie la rigueur à la minutie ; il est la personne tout indiquée pour réaliser l’ambitieux projet d’écrire l’histoire de L’Arche. Aussi à l’aise avec les poètes québécois qu’avec les peintres et les musiciens, ses découvertes constantes vont lui permettre de révéler l’insoupçonnable foisonnement de la vie culturelle montréalaise des années vingt, à travers l’atelier du 22, rue Notre-Dame.

   Odette Legendre  (1932-2013)

L’époque de l’atelier de L’Arche, 1900-1925, c’est aussi l’époque où s’amorce la carrière du sculpteur Alfred Laliberté. Les travaux et les publications d’Odette Legendre sur Laliberté l’ont amenée à pousser ses recherches sur les contemporains du sculpteur, dont plusieurs assidus de L’Arche et habitués de la Montée Saint-Michel.

Gérald Olivier (1923-2012)

La trajectoire de Gérald Olivier va de l’École des beaux-arts de Montréal à la Galerie Morency où il a œuvré fidèlement pendant 48 ans. Il a vu défiler des générations de peintres et a encadré des centaines de leurs tableaux. Sa mémoire phénoménale est souvent mise à contribution. Il n’a pas son pareil pour éclairer de ses connaissances des moments de la vie culturelle d’hier. Passionné d’histoire, on le voit sillonner à pied les rues du Vieux-Montréal à la recherche de traces, de vestiges, de souvenirs. 

   Estelle Piquette-Gareau  (1930-2020)

C’est à Estelle Piquette-Gareau que l’on doit l’existence du CRALA. Chercheure autonome, elle a consacré de nombreuses années  à la redécouverte des huit peintres de la Montée Saint-Michel qui ont été les derniers occupants de L’Arche. La cueillette des archives, l’enregistrement de témoignages et la découverte d’œuvres, ont permis la réalisation, en 1996, de l’exposition Peindre à Montréal, 1915-1930 : les peintres de la Montée Saint-Michel et leurs contemporains (dir. Laurier Lacroix), dont elle a été l’âme.

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