Albéric Marin

Albéric Marin, « la Tsé-tsé humanitaire »

Albéric Marin en 1919 (archives privées).

Étudiant en médecine, Albéric Marin (1893-1960) publie dans L’Étudiant, sous les pseudonymes de Pointe-Sèche et de Rikan, des billets d’un humour piquant et des saynètes à caractère insolite qu’illustre son confrère Isaïe Nantais. En 1915, Marin interrompt ses études de médecine pour s’enrôler dans le corps médical de l’armée canadienne et part pour l’Europe avec le personnel de l’hôpital Laval no4. L’année suivante, il revient au pays et termine ses études. Il repart pour le front au printemps 1917 et, au début de 1918, est rattaché au 22e Bataillon canadien-français avec le grade de capitaine. Héros de la Première Guerre mondiale, il s’est illustré lors de la bataille de Chérizy, en août 1918, alors qu’il prend le commandement de son bataillon presque décimé et tient tête à l’ennemi pendant douze heures. Il est atteint par un éclat d’obus. Le roi George V le décore de la Croix militaire et il sera fait Chevalier de la Légion d’honneur. 

Après l’Armistice, à l’hôpital Notre-Dame de Montréal, il se spécialise en syphiligraphie et rédige de nombreuses études sur le sujet, et devient professeur à l’Université de Montréal. Un parc porte son nom sur le site de l’hôpital des Forces canadiennes, à Valcartier. Il fut membre du Casoar-Club en 1925-1928.

Illustration d’Isaïe Nantais pour la saynète « Cailloux », de Rikan (Albéric Marin), parue dans L’Étudiant, 11 décembre 1914, p. 4.

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