Édouard Chauvin
Édouard Chauvin, « l’Icare Illuné »
Édouard Chauvin en 1922 (fonds Gustave Lanctôt, BAnQ).
C’est à L’Arche qu’Édouard Chauvin (1894-1962) écrivit les poèmes qui allaient être réunis dans Figurines (1918) et qui parurent d’abord dans L’Escholier, sous la rubrique « Satires d’un Poète ». Figurines introduisait dans la littérature québécoise un style chansonnier et primesautier jusqu’alors inédit chez nos poètes, et mettait à l’honneur la bohème étudiante du Quartier latin de Montréal. Chauvin publia un second recueil, Vivre ! (1921), d’une toute autre facture, grave et même tourmenté, qui ne rencontra pas le succès de Figurines, mais où la beauté de l’expression touche parfois des sommets.
Critique littéraire, musical et théâtral, et conservant son style poétique, chroniqueur parlementaire caustique et commentateur sportif très apprécié, Édouard Chauvin a été journaliste à La Patrie, au Canada, au Matin, rédacteur en chef au Nouvelliste et au Bien Public, ainsi qu’au Petit Journal de Roger Maillet, et a collaboré au Nigog.
Après avoir dirigé un hebdomadaire de courte durée, Tribune libre, il sera en 1937 le fondateur de Photo-Journal. Il a fait partie brièvement de l’École littéraire de Montréal et fut membre du Casoar-Club (1925-1928). En 1942, il devient traducteur des débats parlementaires à Ottawa, puis rédacteur des nouvelles militaires au ministère de la Défense.
En dehors de ses recueils, son œuvre poétique, en vers comme en prose, se trouve dispersée dans les revues et journaux. Richard Foisy et Julien Vallières, du CRALA, l’ont rassemblée et en préparent l’édition critique.
Figurines, avec le dessin de Lucien Parent, 1918.
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