Marcel Dugas

Marcel Dugas, « l’Hiérophante essentiel »

Marcel Dugas, le dernier des dandys (archives CRALA). 

« Jeune homme blond, le regard perdu dans une rêverie sans fin, Marcel Dugas portait une cravate lavallière, une longue écharpe sur l’épaule, un chapeau à large bord. Il aimait l’inaccoutumé dans l’apparence, le détail vestimentaire qui distingue l’artiste du commun des mortels » (père Guy Courteau, s.j.)

 Chroniqueur universitaire, puis critique dramatique au Nationaliste de 1907 à 1910, Marcel Dugas (1883-1947) était établi à Paris lorsque la guerre provoqua son retour au pays en 1914.

Au soir du sixième gala artistique de L’Arche, le 31 mai 1917, il donne une causerie sur le poète français Charles Péguy, tué aux premiers jours de la guerre, en septembre 1914. Féru de poésie symboliste, Dugas était entré dans la bataille littéraire en 1910, à la suite de la publication du recueil Les Phases de son ami Guy Delahaye, qui déclencha une violente polémique. Durant les années de L’Arche, il produit le meilleur de son œuvre critique avec des études consacrées aux poètes Paul Morin, René Chopin, Albert Lozeau, Robert de Roquebrune, Guy Delahaye, réunies sous le titre Apologies (1919). C’est sous les combles de L’Arche qu’il rédigea son Feux de Bengale à Verlaine glorieux (1915) qu’il donna en conférence à maintes reprises.

Essentiellement poète en prose, il fait paraître Psyché au cinéma (1916), suivi de nombreux autres recueils. La  Tribu des Casoars doit beaucoup à cet « hiérophante essentiel » qui se montra pourtant discret par la suite à son sujet. À ses jeunes admirateurs, sous les combles du 22, rue Notre-Dame, il récitait des poèmes d’Anna de Noailles et de longs passages de La Jeune Parque (1917) de Paul Valéry. Au cours de cette période, Dugas connut de dures épreuves sentimentales et il trouva dans l’indéfectible amitié du Casoar Isaïe Nantais et de sa femme Marguerite un soutien dont il leur sut gré toute sa vie.

Dugas retourna en France en 1920 d’où la guerre le chassa de nouveau en 1940.

Tristan Choiseul [Marcel Dugas], Confins, Paris, 1921. Publié à compte d’auteur en édition privée, et repris et remanié en 1923 sous le titre Flacons à la mer, Confins renferme les poèmes en prose écrits par Dugas durant sa période de L’Arche. La première comme la seconde édition est dédiée « au souvenir d’Alain Saint-Genest », c’est-à-dire le Casoar Isaïe Nantais.

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