Ubald Paquin

Ubald Paquin, « le Xiphias édenté »

Ubald Paquin (Mon Magazine, janvier-février 1927).

Désigné au Quartier latin comme « le roi de la bohème », Ubald Paquin (1894-1962) est le premier qui eut l’idée des soirées à L’Arche qui prendront le nom de « galas artistiques ». Féru d’art oratoire, il inaugure la série le 14 décembre 1915 avec une causerie sur les Universités au Moyen Âge. C’est lui, également, qui avait lancé l’idée de l’enterrement du béret, manifestation qui eut lieu le 27 novembre de cette même année. Après avoir fondé, en 1914, Le Réveil, « revue littéraire, artistique et théâtrale », à laquelle collaborent ses amis Barbeau et Maillet, Ubald Paquin, bouillant d’idées politiques en ces années de la Première Guerre mondiale, lance son propre journal, La Bataille, illustré par le confrère Casoar Philippe La Ferrière, qui paraît du 12 octobre au 14 décembre 1916 et dont, sous divers pseudonymes, il est à peu près le seul rédacteur. Le 26 avril 1917, à la bibliothèque Saint-Sulpice, il donne une longue conférence sur L’Arche et la Tribu des Casoars qui fait date.

En 1919, sous le pseudonyme d’Alcide Matagan, il devient critique littéraire au Nationaliste. Il tient, rue Ontario puis rue Saint-Denis, une librairie-galerie où il vend des éditions rares et où il expose Émile Vézina, Maurice Le Bel et Marc-Aurèle Fortin, tout ceci en souvenir des beaux jours de L’Arche dont il gardera une inaltérable nostalgie. Son œuvre poétique reste dispersée dans les journaux, de même que ses contes et ses articles. Il a cependant publié une douzaine de courts romans, dont Jules Faubert, roi du papier reste le plus connu. Avec d’autres confrères Casoars, il a été membre de l’École littéraire de Montréal dans les années 1920.

Ubald Paquin, Jules Faubert, le roi du papier, 1923, avec une gravure sur bois de Maurice Le Bel.

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