Victor Barbeau
Victor Barbeau, « Turc »

Victor Barbeau (coll. part.)
Sans être un membre initié de la Tribu des Casoars et ne portant aucun surnom symbolique au sein du groupe, Victor Barbeau (1894-1994) est un des compagnons les plus assidus de L’Arche et un de ceux qui, par la suite, aura le plus à cœur d’en préserver la mémoire.
En février 1914, Barbeau entre au Nationaliste où il est d’abord critique littéraire, puis rédacteur d’entrevues, pour devenir enfin critique théâtral. À l’automne de la même année, il s’inscrit à l’Université Laval de Montréal comme étudiant libre en lettres. À la rentrée de 1915, lui et Paquin s’adjoignent Jean Chauvin pour fonder L’Escholier, « gazette du Quartier latin » dont Maillet est l’administrateur. C’est un véritable mouvement étudiant, littéraire et intellectuel que suscite cet hebdomadaire. Barbeau écrit ses articles sous les combles du 22, rue Notre-Dame, et participe aux réunions de L’Arche jusqu’en avril 1917, moment où il s’engage dans le corps d’aviation britannique. En 1918, il collabore aux soirées de la revue d’art Le Nigog où il inaugure sa carrière de conférencier. La même année, il entame à La Presse sa chronique-fleuve « Au fil de l’heure » qu’il signe du nom de Truc et dont l’esprit polémiste fera sa réputation.
Il suit la Tribu des Casoars dans ses différentes phases de l’après-guerre, celles du Vase et du Casoar-Club, mais demeure un membre irrégulier. En 1921, il retrouve à l’École littéraire de Montréal plusieurs confrères de L’Arche qui tentent de rajeunir la vieille institution. Il lance alors Les Cahiers de Turc, pamphlet mensuel édité par Roger Maillet. Organisateur-né, il met sur pied des événements littéraires marquants comme la soirée poétique L’Heure exquise en décembre 1921 à la salle Saint-Sulpice et le Grand gala de la Poésie française du Québec à l’auditorium du Plateau en 1937. En 1921, il est un des instigateurs de la première Semaine du livre canadien, qui deviendra le Salon du livre de Montréal. Apogée d’une prestigieuse carrière d’homme de lettres et aboutissement de cet esprit associatif puisé entre les murs de L’Arche, Victor Barbeau, en 1944, avec, à ses côtés l’ami Casoar Philippe Panneton (Ringuet), fonde l’Académie canadienne-française, devenue aujourd’hui l’Académie des lettres du Québec.

Sceau de l’Académie canadienne-française (1944), avec la devise « Feu qui dure ».
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