Peintres de la Montée Saint-Michel 

Joseph-Octave Proulx

J.-O. Proulx, vers 1916 (archives privées).

Né à Suncook, dans le New Hampshire, de parents canadiens-français émigrés, Joseph-Octave Proulx (1888-1970) se fixe à Montréal en 1908 pour suivre les cours du CAM. À partir de 1913, il accumule les des prix de dessin et, avec Ernest Aubin, participe hors concours aux expositions de fin d’année. De 1917 à 1929, il expose au Salon du printemps de l’AAM, fréquente les ateliers de Suzor-Coté et de Marc-Aurèle Fortin et partage la vie du groupe de la Montée Saint-Michel au Domaine Saint-Sulpice, à L’Arche et dans leurs expéditions en région. 

Peintre d’enseignes, il exécute aussi divers travaux de décoration, surtout dans des boîtes de nuit américaines – car il retourne régulièrement dans son pays d’origine. Il visite alors sa famille, fréquente les musées, travaille avec divers peintres et étudie avec différents professeurs. Au début de la Crise et pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’exile aux États-Unis pour faire vivre sa famille. Même s’il a pratiquement cessé de peindre vers 1936, il a néanmoins produit une œuvre abondante. Paysagiste avant tout, il intègre volontiers des personnages dans ses scènes qu’il campe de préférence en été. La touche fauve ou pointilliste de sa peinture le distingue de ses compagnons de la Montée.

J.-O. Proulx, Modèle mélancolique, 1916, fusain sur papier, 62 x 48 cm (coll. Éric G. Sigouin).

Œuvres de Joseph-Octave Proulx

Montée, Ferme Laurin

Huile sur carton, 30,4 x 40 cm (coll. Éric G. Sigouin)

Les dimensions d’une meule de foin pouvaient être considérables, et on en a un exemple ici avec cette meule qui dépasse le toit de la maison et qui nécessite une échelle pour en atteindre le sommet.

Montée Saint-Michel, ferme Landry, boulevard Crémazie

Huile sur toile, 30,5 x 40,6 cm (coll. Éric G. Sigouin).

« En face des P[ères] Rédemptoristes », précise Proulx au dos de son tableau. Or, on ne trouvait en face de ce monastère que la famille Laurin qui a habité la petite ferme jusqu’à sa démolition en 1930. Proulx a-t-il tardivement titré son tableau et, la mémoire lui faisant défaut, aurait-il inscrit Landry plutôt que Laurin ? On peut penser qu’il s’agit des mêmes bâtiments que dans le tableau précédent, vus sous un autre angle.

Port de Montréal, canal Lachine

Huile sur aggloméré, 40,5 x 51 cm (coll. Hugo Beaulieu).

Le coin du canal de Lachine était fréquenté par plusieurs peintres de la Montée, dont Aubin, Jutras et Poirier, qui affectionnaient les scènes du port de Montréal. En cela, ils suivaient nombre de leurs contemporains. Ici, J.-O. Proulx a représenté son paysage portuaire où l’eau, le métal et la pierre se nuancent des approches du soir, avec, se dressant à l’arrière-plan, le gratte-ciel de la Banque Royale, érigé en 1928.

Place Jacques-Cartier

1930, huile sur aggloméré, 52 x 68,3 cm (coll. part.)

Cette vue représente l’angle nord du débouché de la rue Saint-Paul, place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal.

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